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Un agriculteur tourne une vidéo pour montrer qu’il rend ses vaches heureuses

Après L’amour est dans le pré, voici que les agriculteurs se mettent à Youtube. Plus à la page que ce qu’on pourrait imaginer, ils savent mettre à profit la technologie et le progrès pour exercer leur métier autant que pour communiquer sur le sujet. Cette fois, c’est avec une vidéo sur le bien-être animal que l’un d’eux fait le buzz.

Illustration : "Un agriculteur tourne une vidéo pour montrer qu’il rend ses vaches heureuses"

Lutter contre les généralités

Lassé des vidéos et messages anti-élevage propagés par les associations de défense animale qui, selon lui, "salissent le métier d'éleveur", Antoine Thibault a décidé de réaliser sa propre vidéo, afin de bousculer les idées reçues. Loin de nier la réalité de la cruauté envers les animaux dans un grand nombre d’exploitations, il veut avant tout lutter contre une généralisation excessive et montrer qu’il existe des éleveurs qui ne cèdent pas à ces pratiques et se soucient réellement du bien-être physique et moral de leurs bêtes.

Montrer une autre vérité

Désireux de rétablir la vérité et de rendre ses lettres de noblesse à un métier décrié, l’éleveur, dont le cheptel compte une cinquantaine de têtes, avait également, en réalisant cette vidéo, le souhait de montrer à ses filles comment on réalise, monte et publie une vidéo sur Youtube. Avoir des choses à dire et un bon logiciel comme Movavi Video Editor semble être une recette efficace. L’éleveur s’est donc filmé au sein de son exploitation, se mettant en scène avec ses vaches, montrant combien il en prend soin et combien leur bien-être et leur santé lui importent. Il rappelle ce qu’est un éleveur, loin des exploitations gigantesques où les animaux sont dépouillés de leur statut d’être vivant et où les éleveurs sont des producteurs.

Les sujets qui fâchent

L’éleveur n’hésite pas à aborder les sujets tabous comme l’écornage, une pratique qu’il s’acharne à améliorer avec l’aide d’anesthésiants ou des accouplements avec des races de mâles sans cornes, et évoque même l’abattage. Il s’exprime également sur un des sujets les plus sensibles, un de ceux qui déchaînent les plus violentes passions, la séparation de la vache et de son veau. Il explique qu’il ne faut pas faire d’amalgame entre l’homme et l’animal et qu’une vache à qui on prend son veau ne souffre pas de tristesse, ni de dépression et que les veaux non plus n’éprouvent pas de chagrin, tout à leur joie d’être élevés entre copains. Quel que soit l’avis de chacun, cet agriculteur a au moins le mérite d’ouvrir le débat.