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Fusillade à Charlie Hebdo

Une fusillade a eu lieu en fin de matinée, dans les locaux de l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo. Actuellement, on compte 12 morts dont deux policiers ainsi que les dessinateurs Cabu, Charb, Tignous et Wolinsky, et 7 blessés dont quatre le sont grièvement.

Illustration : "Fusillade à Charlie Hebdo"

Une fusillade a eu lieu en fin de matinée, dans les locaux de l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo. Actuellement, on compte 12 morts dont deux policiers ainsi que les dessinateurs Cabu, Charb, Tignous et Wolinsky, et 7 blessés dont quatre le sont grièvement.

Un dispositif de protection du journal avait été mis en place depuis l’affaire des caricatures de Mahomet.

Les témoins déclarent avoir vu au moins deux hommes vêtus de noirs et cagoulés portant des armes lourdes. Une source policière explique à un journaliste de l’AFP (Agence France Presse) : « Vers 11h30, deux hommes armés d’une kalachnikov et d'un lance-roquette, ont fait irruption au siège de Charlie Hebdo dans le XIe arrondissement de Paris. Un échange de feu a eu lieu avec les forces de l'ordre. » En quittant les lieux du drame, les deux agresseurs ont tué deux policiers. Ils sont partis au volant d’une DS3 et ont fui en direction de la porte de Pantin, où ils ont braqué un automobiliste. En s’échappant, ils ont percuté un autre véhicule blessant la conductrice.

Les agresseurs ont criés « nous avons vengé le prophète ! » et « Allah Akbar » (Dieu est grand) en entrant dans les locaux de l’hebdomadaire. Plusieurs témoins ont entendu de nombreux tirs de Kalachnikov. Selon Isabelle Hanne, journaliste en charge des médias à Libération, les « tireurs étaient bien informés : le mercredi matin est le moment de la réunion de rédaction hebdomadaire de CharlieHebdo. »

Le Président de la République est arrivé sur place autour de 13h, accompagné de Bernard Cazeneuve, le ministre de l’intéireur, et Anne Hidalgo, la maire de Paris. Le chef de l'Etat a déploré des 'journalistes et des policiers lâchement assassinés'. Pour François Hollande, il s’agit d’un « acte d’une exceptionnelle barbarie », estimant qu’il ne faisait « pas de doute » qu’il s’agissait d’un « attentat terroriste ». Le Président de la République a ajouté : « Nous devons réagir avec fermeté, mais avec le souci de l'unité nationale. Nous sommes dans un moment difficile, plusieurs attentats avaient été évités, nous savions que nous étions menacés car nous sommes un pays de liberté. Nous punirons les agresseurs. »

Le plan Vigipirate a été relevé au niveau le plus élevé dans toute l’Ile-de-France, « alerte attentats ». Les transports, les lieux de culte, les grands magasins, les organes de presse ont été placés sous protection renforcée. Les assaillants, qui ont abandonné leur voiture Porte de Pantin (XIXe), seraient toujours en fuite, avec leurs armes.

Un journaliste réfugié sur le toit de l'immeuble abritant les locaux de Charlie Hebdo a filmé quelques instants de l'attaque meurtrière. Une vidéo qui montre la violence de la fusillade.